Exposer ou non sa peau sur le sable chaud tunisien : une impossible version du Sea, Sex and Sun ?

Résumé

Les plages sont des espaces où les comportements humains sont fortement codifiés. Dévoiler ou au contraire voiler son corps répond à des impératifs culturels complexes. L’exposition de la peau n’est jamais anodine, ni inoffensive d’un point de vue sanitaire, elle n’est pas non plus sans répercussion en termes de relations sociales.
Une petite ville côtière en Tunisie est l’objet d’une observation directe depuis plusieurs années. La mise en scène corporelle y est décrite, notamment au regard du port des voiles et en termes des relations entre les hommes et les femmes. Le contact avec le sable ou l’eau et l’exposition au soleil participent de cette économie des gestes. Les stratégies mobilisées sont présentées à l’aune du concept de pollution sociale et en fonction des plages qui distinguent les plagistes entre eux.

Abstract

Showing skin (or not) on the hot Tunisian sand: an impossible version of Sea, Sex and Sun?

Beaches are places where human behavior is highly codified. The revealing or on the contrary concealing of one’s body responds to complex cultural imperatives. Exposure of skin is never trivial, or harmless from a health point of view, and it always has repercussions in terms of social relations. This article is based on direct observations over several years in a small coastal town in Tunisia. The presentation of the body is described in particular with regard to the wearing of veils and in terms of relationships between men and women. Contact with water or sand and sun exposure play a role in the system of exchange of gestures observed. The strategies they use are presented in terms of the concept of social pollution and according to the beaches that distinguish between the different types of beachgoers.