Trois ans après » Carton Rouge : sport et homophobie « , exaequo et l’UFR STAPS de l’URCA poursuivent leurs réflexions sur la thématique du sport et des stéréotypes de genre et organisent le colloque : » Le sport : une machine à stéréotypes ? »
Debut du colloque « Les processus de stigmatisation dans les APS à forts stéréotypes de genre » @HeasStephane #SportetStereotypes #URCAsport
— ANESTAPS (@ANESTAPS) 15 octobre 2014
Au tour de Stéphane Héas sur « Les processus de stigmatisation et de discrimination dans les APS à forts stéréotypes de genre » #URCAsport
— Pierre Masson (@pjd_masson) 15 octobre 2014
#Femmes #Sport : déconstruire encore et encore les stéréotypes… http://t.co/qUdQVg2CQ5 via @stephaneheas @ANESTAPS @mc_naves @bbarbusse
— Dominique Crochu ?? ⚽️ ⭐️⭐️ (@DominiqueCrochu) 16 décembre 2014
@HeasStephane « Les discriminations persistent d’une manière non verbale, peu pénalisées, et contrebalancées » #SportetStereotypes #URCAsport
— Laurent Beauvais (@Laurent_Beauvai) 15 octobre 2014
@HeasStephane « Les stigmates dans le sport peuvent amener les personnes à avoir une double de vie » #SportetStereotypes #URCAsport
— ANESTAPS (@ANESTAPS) 15 octobre 2014
Extrait du livre de 2010 (écrit en 2008)
Les sciences humaines et sociales rappellent que les injustices révélées ici ou là dans les APS ne sont pas totalement indépendantes des inégalités plus profondes qui traversent chaque pays. En ce sens, les APS peuvent en constituer parfois de bons révélateurs. Elles permettent surtout de cerner les valeurs qui nous rassemblent ou nous dissemblent, et finalement les principes de justice que nous partageons ou non (Duret, Augustini, 1994, 1996 ; Dubet, 2006). Cette « grammaire justicière » plus ou moins partagée explique que les sentiments de mépris, les difficultés supplémentaires d’intégration de certaines populations nous « touchent » affectivement ou au contraire nous laissent de marbre. N’oublions pas qu’en même temps toutes ces manifestations physiques et sportives sont soumises à des influences plus larges. Ainsi, chaque situation discriminante « est observée ou éprouvée dans les expériences les plus communes de la vie quotidienne. Mais elle est en même temps connotée par les inégalités historiquement constituées entre groupes et cultures » (Oriol, 2006, 1). La vie de chacun de nous est influencée à la fois par nos propres expériences, par les expériences des autres, par celles de nos proches, mais également par les actions et réactions de personnes qui nous sont étrangères. Les institutions culturelles, scolaires, sportives, etc., jouent aussi leur rôle. Parfois, elles concourent involontairement à ces phénomènes discriminatoires sous le couvert de politiques de l’emploi, d’embauche, d’aide sociale ou d’aide au logement. Toutes les institutions sont susceptibles, indirectement le plus souvent, et sans volonté explicite, de renforcer les inégalités qu’elles sont censées réparer. Certains phénomènes sociaux qui restent dans l’ombre peuvent soudain devenir centraux, c’est le cas de la discrimination à partir du moment où le discours sur l’égalité des chances occupe aujourd’hui une place majeure dans les sociétés démocratiques.
Les APS, comme activités culturelles à part entière, entraînent, en effet, des mises à l’écart. Bref, elles stigmatisent.