Les raccourcis médiatiques peuvent être dangereux, la rigueur scientifique veut démontrer la variété des signes sur un « même objet » : la barbe contemporaine.
La question de la barbe revient fréquemment sur le devant de la scène politique et médiatique. La prise du pouvoir en Afghanistan des Talibans a rappelé en 1996 combien l’autorité politique mais aussi religieuse pouvait prendre parti pour certaines normes pileuses. S’épiler soigneusement les parties intimes et garder une barbe longue de cinq doigts assurait une relative sécurité dans l’espace public afghan à cette période. La rigueur du code pileux reflétait la rigueur du pouvoir…
Plus récemment, avec les attentats perpétrés en France en 2015, l’opinion publique se trouve confrontée à des messages paradoxaux : d’un côté les « barbus » cristallisent la figure du Mal, de l’autre côté la majorité rasée, et… depuis quelques années s’est développé un retour de la barbe avec les hipsters par exemple. La complexité du paysage pileux en France mais aussi dans les autres pays occidentaux apparaît forte. Par exemple, au cœur de l’émotion post-attentat, les médias ont largement diffusé les images des rescapés… portant souvent, eux-aussi, une barbe.
Notre enquête originale auprès de barbus veut rappeler combien les usages corporels peuvent être variés tout autant que les significations attribuées par les barbus à leur propre barbe, et à celle des personnes de leur connaissance.
Dans ce cadre, nous vous proposons de témoigner dans le détail de votre expérience de porteur de barbe. Il nous parait intéressant que vous précisiez votre trajectoire qui vous a mené à décider de porter une barbe.
Vous qui êtes barbu depuis plusieurs années, vous pouvez nous préciser votre expérience, que nous préserverons par l’anonymat.
Media shortcuts can be dangerous. The scientific rigour wants to demonstrate the variety of signs for a “same object”: the contemporary beard.
The question of being bearded comes back frequently on the foreground of the political and media scene. The increase in power that The Taliban have in Afghanistan in 1996 reminds us how much the political authority, but also the religious authority , could be important for certain hair norms. Precociously waxing certain parts and keeping a five inch long beard was able to ensure a relative security in Afghan public spaces at this period. The rigour of hair code reflected the rigour of power…
More recently, with the attacks committed in France in 2015, the public opinion is confronted by paradox messages: on one side, “bearded people” crystalize the Evil figure, on the other side the clean shaven majority, and… for a few years has been developed a return of the beard and dreadlocks with hippies, for example. The complexity of the hair landscape in France, but also in other countries appears to be strong. For example, in the core of post-attacks emotion, the media largely provided images of survivors… often wearing a beard themselves.
Our original inquiry with bearded people reminds us how much the corporal habits can be various, as much as the significances granted by bearded men to their own beard, and to beards of their relatives.
With this in mind, we ask you to participate in the details of your own experience of bearded people. We think it is interesting for you to precise your trajectory. Why did you decide to grow a beard?
Those, whom have worn a beard for several years, can tell us of your experience.
All participants will remain anonymous.
All Names, home and e-mail addresses will be totally confidential, and never disclosed to any third party.